Ophtalmopathie thyroïdienne : comprendre, identifier et traiter
L’ophtalmopathie thyroïdienne apparaît quand la thyroïde hyperactive ou auto‑immune affecte les tissus autour des yeux. Le résultat ? Des yeux qui deviennent rouges, gonflés ou qui ressortent davantage. Si vous avez récemment reçu un diagnostic de maladie de Basedow, il est bon de vérifier si vos yeux montrent ces changements.
Causes et symptômes à connaître
Le système immunitaire attaque par erreur les muscles et le tissu graisseux derrière l’orbite. Cette inflammation pousse les yeux vers l’avant (exophtalmie) et provoque une gêne constante. Les signes les plus fréquents sont :
- Yeux rouges ou lumineux
- Gonflement des paupières
- Sensation de corps étranger ou sécheresse
- Vision double (diplopie)
- Douleur à la mobilité oculaire
Comment le diagnostic est posé
Le médecin commence par un examen visuel et mesure la pression oculaire. Il peut demander une IRM ou un scanner pour voir l’étendue de l’inflammation. Un dosage de la TSH, des anticorps anti‑TSH‑R et d’autres hormones confirme souvent le lien avec la thyroïde. Aucun test invasif n’est nécessaire, mais une consultation ophtalmologique garantit que la fonction visuelle reste stable.
Traitements et mesures concrètes
Le choix du traitement dépend de la gravité. Pour les formes légères, des larmes artificielles, des gouttes anti‑inflammatoires et le port de lunettes de soleil filtrant les UV suffisent. Si l’inflammation est importante, les corticoïdes oraux ou injectés réduisent rapidement le gonflement. Certains patients profitent de la radiothérapie ciblée qui diminue la taille des tissus orbitaux. Lorsque la maladie progresse, la chirurgie de décompression orbitaire ou la correction des muscles sont envisagées. Tous ces traitements sont plus efficaces quand la thyroïde elle‑même est stabilisée avec des antithyroïdiens ou une ablation. En plus des médicaments, arrêtez de fumer : le tabac aggrave l’inflammation oculaire. Hydratez‑vous régulièrement, évitez les environnements très secs et limitez le temps passé devant les écrans sans pause.
Sur le plan quotidien, pensez à appliquer une compresse froide sur les paupières le soir et à faire des exercices doux de rotation des yeux pour prévenir la raideur.
Suivi et prévention à long terme
Une fois le traitement démarré, le suivi tous les trois à six mois permet de vérifier la stabilisation de la vision. Le tableau évolue lentement, alors la vigilance reste de mise. Si des nouveaux symptômes surviennent — douleur accrue, perte de champ visuel ou nouvelles diplopies — prévenez immédiatement votre endocrinologue ou ophtalmologue. En résumé, l’ophtalmopathie thyroïdienne n’est pas une fatalité. Identifier tôt les signes, suivre les examens recommandés et appliquer les traitements adaptés vous donnent les meilleures chances de garder une vision claire et confortable. N’attendez pas que les yeux s’aggravent : agissez dès les premiers signes pour protéger votre regard.

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