Imipramine : guide pratique de l’antidépresseur tricyclique

L’imipramine est l’un des premiers antidépresseurs de la famille des tricycliques. Elle sert surtout à soulager les formes modérées à sévères de dépression, mais on l’utilise aussi contre les douleurs chroniques ou les troubles du sommeil. Si votre médecin vous l’a prescrite, voici ce qu’il faut vraiment savoir avant de commencer.

Comment agit l’imipramine ?

L’imipramine augmente la disponibilité de la sérotonine et de la noradrénaline dans le cerveau. En bloquant leur recaptage, elle booste l’humeur et diminue l’anxiété. L’effet n’est pas immédiat ; il faut généralement 2 à 4 semaines pour ressentir une vraie amélioration. Pendant cette période, gardez le contact avec votre médecin et notez les changements que vous observez.

Posologie, prise et précautions

La dose de départ est souvent de 25 mg à 50 mg le soir, surtout si vous avez du mal à dormir. La dose monte progressivement, jusqu’à 150‑200 mg par jour, selon votre tolérance et l’intensité des symptômes. Prenez le comprimé avec un verre d’eau, idéalement après le repas pour limiter les troubles digestifs.

Attention aux effets secondaires fréquents : bouche sèche, constipation, vision trouble, prise de poids et somnolence. Si vous avez des antécédents de problèmes cardiaques, informez votre médecin ; l’imipramine peut allonger l’intervalle QT et provoquer des arythmies. Signalez immédiatement tout palpitations, vertiges ou évanouissements.

Les interactions médicamenteuses sont nombreuses. Évitez l’alcool, les antihistaminiques, les inhibiteurs de la MAO (au moins 14 jours d’intervalle) et certains antidouleurs à base d’opioïdes. Si vous prenez d’autres traitements, demandez toujours à votre pharmacien si une combinaison est sûre.

En cas d’oubli d’une prise, prenez le comprimé dès que vous y pensez, mais jamais deux fois en même temps. Si le rappel arrive bien près de la dose suivante, sautez celui‑là et reprenez votre schéma habituel.

Enfin, ne stoppez pas brutalement l’imipramine. Un arrêt progressif, sous contrôle médical, évite le syndrome de sevrage (nausées, irritabilité, troubles du sommeil). Votre médecin vous indiquera comment diminuer la dose sur plusieurs semaines.

En résumé, l’imipramine reste un traitement efficace pour la dépression quand il est bien dosé et bien suivi. Gardez un œil sur les effets indésirables, respectez les consignes de prise et n’hésitez jamais à poser des questions à votre professionnel de santé. Avec ces quelques repères, vous avez toutes les cartes en main pour profiter pleinement des bénéfices de votre traitement.